Les extraits de plantes

Ils regroupent les préparations fermentées que l’on nomme souvent « purins » ainsi que les infusions, les décoctions et les macérations de plantes. Suivant les plantes utilisées, certains servent d’engrais, ils permettent de renforcer et de stimuler la croissance des plantes. D’autres possèdent des propriétés insecticides, fongicides, ils permettent d’activer la dégradation du compost ou encore de désherber.

 

Les différentes recettes d'extraits de plantes :

La macération :

Les plantes sont immergées complètement dans un récipient contenant de l’eau de source pendant une journée complète.

 

L’infusion :

Comme pour une infusion à consommer, l’eau et les plantes sont chauffées, dès que l’eau bout, il faut laisses frissonner 2 ou 3 minutes, puis couvrir et laisser infuser pendant 10 minutes.

 

La décoction :

Les plantes sont mises à macérer pendant une journée complète, puis chauffées. Lorsque l’eau bout, il faut maintenir l’ébullition pendant une demi-heure.

 

Les préparations issues de macérations, d’infusions ou de décoctions doivent être employées très rapidement après confection.

 

La méthode :

Les plantes sont mises à macérer dans un récipient jusqu’à fermentation.

La réussite d’un extrait fermenté est conditionnée par certaines règles :

- Utiliser de l’eau de pluie ou de l’eau de source.

- Se servir d’un contenant en plastique.

- Récolter les plantes dans des lieux non pollués (abords de routes ou de champs traités…).

- Hacher les plantes avant de les immerger.

- Brasser quotidiennement les plantes.

- En moyenne, il faut récolter 1 kg de plantes fraîches, pour 10 litres d’eau et doivent être dilués à 10%.

- Lorsque de petites bulles remontent du fond du récipient, en général au bout de 15 jours à 3 semaines, c’est le signe que la fermentation commence, quand il n’y a plus de bulles, il est temps de filtrer méticuleusement.

- Il est préférable d’utiliser les extraits fermentés rapidement, mais la conservation reste possible si la préparation est bien filtrée et stockée dans un récipient opaque, bien fermé, conservé à la cave.

- L’alternance entre différents extraits fermentés permet d’obtenir un large spectre d’action et limite le phénomène d’accoutumance.

- Pour limiter les mauvaises odeurs, on peut ajouter au moment de la fermentation 2 ou 3 branches de sauge ou quelques grammes de poudre de roche.

- Mettez vos plantes fraîches dans un sac de jute, l’extraction des plantes en sera facilité, mais filtrez quand même votre préparation.

- Pulvériser votre extrait, plutôt que de l’utiliser en arrosage et plutôt le soir sur des plantes préalablement arrosées.

- l’incorporation à la préparation d’un mouillant (1/2 cuillère à café de liquide vaisselle pour 10 litres) permet une meilleure imprégnation.

 

Les principales plantes à utiliser :

-          L’ortie :

Sa richesse en azote et en oligo-éléments lui valent d’être très appréciée comme engrais. Il faut alors employer l’extrait fermenté dilué à 10%. Il permet également de renforcer les plantes.

Une macération d’ortie durant 3 ou 4 jours permet d’obtenir une préparation efficace pour protéger les plantes contre les pucerons et permet de traiter préventivement certaines maladies cryptogamiques (mildiou, oïdium).

Une poignée de feuilles hachées d’ortie peut être ajoutée dans les trous de plantation.

Utilisé pur, l’extrait fermenté d’ortie peut servir de désherbant.

 

-          La consoude :

Elle est riche en potassium et en oligo-éléments, ce qui favorise le développement des fleurs et des fruits. La consoude s’utilise en extrait fermenté, mais aussi en couches alternées sur le tas de compost pour l’enrichir et accélérer sa décomposition. Les feuilles peuvent être incorporées dans les trous de plantation.

 

-          La tanaisie :

Une décoction de tanaisie est efficace pour lutter contre de nombreux insectes, en particuliers les pucerons et certaines chenilles. Elle se prépare avec 400 g de feuilles fraîches dans 10 litres d’eau.

On peut aussi employer cette plante en extrait fermenté.

 

-          La prêle :

Elle contient de la silice ce qui permet de renforcer la résistance des plantes aux maladies. C’est aussi un bon fongicide que l’on emploie contre la fonte des semis, l’oïdium, la rouille ou la tavelure. Elle est efficace contre les cochenilles. La prêle s’utilise en décoction (100 g de plante fraîche dans 1 litre d’eau) que l’on dilue à 20%.

 

-          La fougère :

Intéressante pour lutter contre les limaces et les escargots la fougère possède aussi des propriétés insecticides et répulsives envers les fourmis. Elle apporte au sol, calcium et potassium et s’utilise en extrait fermenté.

 

-          La lavande :

Ce sont les fleurs de lavande que l’on fait infuser (100g de fleurs dans 1 litre d’eau) pour lutter contre les fourmis, les pucerons et la mouche de la carotte. Une autre solution consiste à réaliser un paillis avec les fleurs de lavande près des lieux où l’on souhaite éloigner les fourmis.

 

-          L’absinthe :

Elle s’utilise en décoction ou en extrait fermenté pour limiter les invasions de pucerons, contre les fourmis, les piérides. L’absinthe possède une action répulsive contre les limaces et les escargots.

 

-          L’ail ou l’oignon :

Efficace pour lutter contre les pucerons, les araignées rouges, la cloque du pêcher et certaines pourritures. Ces plantes se préparent en décoction aux doses de 100g pour 10 litres d’eau.

 

-          La rhubarbe :

En macération (1,2 kg de feuilles pour 10 litres d’eau) elle possède des propriétés insectifuges.

 

-          La sauge :

L’extrait fermenté de sauge est préconisé contre le mildiou et les pucerons.

 

-          Le raifort :

Les feuilles et les racines du raifort se récoltent (300 g pour 10 litres d’eau) pour préparer une infusion efficace pour lutter contre la moniliose des fruitiers.

 

-          La camomille, le noyer et le sureau :

Utilisées en décoction, ces plantes se révèlent d’excellentes alliées pour combattre les pucerons.

 

-          La rue, la tomate, la valériane, le genet, le souci, la menthe ou le chou :

Ces plantes s’emploient en extraits fermentés pour se débarrasser des pucerons.

 

-          La valériane, le chou et le pissenlit :

En extrait fermenté, elles fortifient les plantes et stimulent leur croissance.